En 2015 Eve Magot, danseuse et chorégraphe pour la compagnie La Fronde, passe trois fois une heure avec Nena, Paule, Simone, Suzanne, Michelle, résidentes de l’EPHAD de Ivry Vitry. Elle m’invite alors à documenter cette rencontre.

Eve Magot écrit à propos de ce projet : « Dans l’institution, la démence, la colère, la tristesse, l’odeur de pisse, les yeux qui pétillent, les sourires qui s’ouvrent, le visage qui s’éclairent, la joie, la liberté reconnue, les corps qui se relâchent et n’attendent que d’être touchés simplement, d’être embrassés, serrés, caressés, dans l’amour profond et la folie que c’est de vieillir dans notre tissu social actuel. Je pense à elles qui m’ont brassée, fait rire aux éclats et avec légèreté, accueillie avec générosité, qui m’ont émue, transmis et donné leur confiance et leur amour pour deux heures, pour une vie. »